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L'anguille, menacée d'extinction, fait l'objet de nombreux suivis pour surveiller la population
Sur les marais du Daviaud et du polder de Sébastopol, un protocole de suivi ciblant les jeunes anguilles, à l’aide de pièges appelés « flottangs » est élaboré en 2017.
L’anguille européenne (Anguilla anguilla), dont le déclin de la population a été observé depuis les années 1980, subit de nombreuses pressions, tout au long de son cycle de vie.
En effet, les jeunes civelles
qui arrivent au niveau des estuaires sont visées par la pêche professionnelle, et leur migration vers l’amont est entravée par de nombreux obstacles.
Ensuite lors du stade anguille jaune
, phase de croissance principalement, les anguilles sont à nouveau soumises à la pêche mais également à la dégradation de leurs habitats et à la pollution.
Enfin la migration des anguilles argentées
, qui sont les futurs géniteurs qui vont se reproduire dans la mer des Sargasses, est rendue difficile par les barrages qui font obstacle sur les cours d’eau, mais également par les turbines des centrales hydroélectriques qui sont responsables d’une part importante de la mortalité des anguilles argentées.
Pour améliorer les connaissances sur cette espèce qui reste assez mystérieuse (notamment sa phase de reproduction qui n’a jamais été observée), et en réponse au règlement européen sur l’anguille de 2007, la Communauté de Communes élabore un protocole de suivi des juvéniles d’anguilles à l’aide de flottangs, pour les marais du Daviaud et du polder de Sébastopol.
Un suivi régulier des captures est réalisé au niveau des entrées potentielles de civelles dans ces marais. Les anguilles capturées sont comptées et mesurées. L’analyse des résultats devra permettre de cibler les sites et les périodes pertinents pour mettre en place un suivi les années suivantes.
En partenariat avec le Forum des Marais Atlantiques , l'écomusée accueille des ateliers d'étude sur la botanique des marais.
Ces atelier de reconnaissance des macrophytes* et des hélophytes permettent de suivre la préservation des milieux et l’évaluation des politiques sur le volet « eau » et « biodiversité » du territoire des Pays de la Loire et de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne.
Animée par le Forum des Marais Atlantiques avec l’intervention d’un expert, cet atelier est destiné aux acteurs de terrain ayant un niveau « débutant » en botanique et notamment sur les macrophytes.
Les zones humides constituent un patrimoine exceptionnel, en raison de leur richesse biologique et paysagère remarquables, et des fonctions naturelles qu’elles remplissent. Elles accueillent de nombreux systèmes de productions agricoles et sont soumises à de fortes pressions touristiques et d’aménagements.
Avec l’aide des acteurs locaux et sur la base d’expériences territoriales, le Forum des Marais Atlantiques a élaboré la « Mallette d’indicateurs de travaux et de suivis en zones humides », elle propose un recueil de 35 fiches indicateurs, notamment dans le cadre des volets Milieux Aquatiques des Contrats Territoriaux, des Contrats Régionaux de Bassin Versant et autres outils de gestion.
*macrophytes : plantes aquatiques visibles à l'œil nu.
Dans le cadre du programme des Espaces Naturels Sensibles (ENS), un suivi des libellules est également réalisé dans les marais du Daviaud en juin.
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